Des nouvelles fraiches (pas de connection chez moi)
Le 25, après avoir devore
“Et après” de Guillaume Musso, distrayant au bord de la mer, j’irai chez Thomas
et Annette partager un second diner de Noel. Cette annee Thomas m’a cuisine du
mouton en sauce au vin et oignons de premiere qualite. Petite soupe a l’oignon
y croutons en entrée et crème caramel au dessert. Miam miam.
Il fallait bien cela pour me
remettre de deux heures de randonnee avec une bonne cavaliere australienne.
Coucher de soleil avec des collegues de Dominique venus admirer la vue. Le Novotel pratiquement plein mais uniquement de clients du marche local (Jakarta, Singapour etc), beaucoup moins d’europeens que l’an dernier, Krisis oblige. Les prix des billets fondent. Je vais attendre enconre un peu pour acheter le mien pour avril.
Le soir, diner au Reef
organise par Thomas pour feter les anniversaires de Akhmad (le 23 comme moi) et
Anny le 24. Poulet sous toutes ses formes en brochette, en curry au four.
Trois jours de suite
d’agapes, ce soir (27-12), une soupe et au lit.
Les travaux ne font pas de treve des confiseurs, trois ouvriers sont venus monter un petit muret au nord de ma maison de repli, en contrebas. Je ramenerai la terre au niveau de la terrasse, quelques plaques de gazon et trois pierres jaunes et le tour sera joue.
Ca y est 200 pages des Frerots (comme on dit chez nous), je
suis accroc. C’est un peu difficile de s’y plonger mais une fois qu’on a goute
aux delices des relations tordues entre les trois freres Karamasov et leur
pere, on n’en decroche plus.
Je suis alle envoyer mes
blogs depuis le Reef qui a une connection correcte avec les lignes de telephone
fixe. Sur FaceBook j’ai retrouve plein de copains anciens c’est tres drole.
Dimanche 28 calme car le
ciel etait couvert d’une sorte de brume qui a dure toute la journee et a cree
une atmosphere lourde. J’ai donc regarde un petit Baby Cart et le DVD des “bonus” avec les interviews de ceux qui
avaient participle a la creation de cette serie mythique. Decidement j’adore les films de sabre
japonais bien classiques.
Samedi en fin de journee
(beau temps, grand vent) Made, Nyoman etaient venus recuperer les enfants qui
avaient regarde un Buster Keaton, et
ils se sont accroupis, le long du basin, sur la terrasse tout simplement pour
admirer la vue. Khalos est venu aussi faire partie de cette “photo de famille”.
Mignon !
J’ai parfois l’impression
d’avoir des enfants car les filles montent tous les matins et les après-midi.
Le matin, elles aident un peu a arroser les orchidees, a rapporter le pot de
the a sa place et des petites choses telles que cela. Puis elles se lancent
dans un puzzle (elles en ont recu trois autres a Noel) et, ma foi, se
debrouillent tres bien a confectioner ces petites pieces. Ketut, que je
trouvais un peu “lente” au depart a bien compris le systeme et aide bien sa
soeur en trouvant des pieces par leur couleur et leur forme. L’apres-midi (de
temps a autre), elles montent voir un dessin anime a la television.
Si la journee de dimanche a
ete assez couverte, le coucher de soleil a ete spectaculaire car les nuages, a
la lumiere rasante du couchant, ont soudain revele pleinement leur forme. Tout
a coup, alors que je lisais tranquillement “Les freres Karamasov” la lumiere
s’est ravivee. Le ciel etait en flammes. Juste le temps de faire ces quelques
clichés pour vous en faire profiter. Magnifique.
Lundi 29. On sent bien que
cette periode de Noel est propice aux visites touristiques car Kuta s’est
rempli en quelques jours. Je m’en rends compte car j’ai pas mal de visites qui
se concretisent en randonnees. D’autre part, le nouvel an est toujours
l’occasion de festivites populaires dont l’inevitable “presean” combat de tiges
de jonc. Des 16 heures c’est donc le debut de l’attroupement pour voir
s’affronter ces valeureux guerriers. Kuming m’accompagne, sa petite soeur a la
trouille. Elle s’est assise au premier rang pour mieux voir. C’est toujours bon
de se plonger dans la foule pour mieux realiser le milieu sauvage dans lequel
je vis. En effet, des arbitres separent en general les combatants qui
s’engagent trop. Lors d’un affrontement particulieremernt violent l’un perd son
bouclier de bois et l’autre continue a le frapper malgre les remontrances de
l’arbitre, instantanement, comme une trainee de poudre brulante, les supporters
de chaque combattant se precipitent dans l’arene (il n’y a rien pour separer
els combattants du public), d’abord pour separer les jouteurs, ensuite (et tres
rapidement) pour en venir aux mains. La police qui se tient en retrait dans les
rangs intervient immediatement pour separer les deux clans, les vieux du
village, les autorites. C’est une pagaille monstrueuse pendant un tres long
moment, on ne sait pas comment ca va tourner, les insultes fusent entre les
villageois hostiles, la bousculade est generale, les coups ne pleuvent pas mais
c’est limite. Je recupere Kuming. Puis le calme reviendra peu a peu, chacun
restant sur ses positions et les policiers, en nombre, maintenant chacun a
l’ecart. Les forces de police, efficaces, resteront eparpillees devant les
rangs de spectateurs pour eviter d’autres debordements durant la fin du
spectacle. Thomas me racontera qu’il y a deux ans (je n’etais pas encore la),
la meme scene s’est produite mais la baston a degenere et les habitants d’un
village ont du se refugier dans l’enceinte de l’hotel Tastura sous la
protection de la police. Les images du roman de Stefan Zweig “Amok” revient immediatement a l’esprit.
Ces coups de chaud, coups de sang, coups de folie propres aux peuples
Indonesiens.
Temps variable, grosse
averse sur le coup de 15 heures pendant une heure. Mais grace a mes nouvelles
marches de pierre jaune le chemin ne glisse lpus quand je remonte.
Mardi 30 au matin, deux
clients a promener a cheval, un francais travaillant a Singapour et sa copine
de Jakarta. Ils visiteront aussi la maison. Pour un prochain week-end ? Temps
assez couvert, il pleuvra sur le coup de 17 heures en plein presean ce qui
interrompra, pour un moment, les affrontements a coups de canne. J’aime
toujours autant ces combats car ils en disent long sur le caractere de ce
peuple (je l’ai deja dit), mais aussi sur les caracteres individuels des
participants. La foule encourage de la voix la hardiesse des assauts et conspue
facilement celui qui rompt trop souvent. Une des caracteristiques du combattant
est de montrer par des figures de danse et de fei qu’il n’a pas ete attaint, et
meme s’il a ete tiouche qu’il n’en a cure. Le visage doit etre souriant,
defiant l’adversaire, les mouvements du corps gracieusement evoquant la danse
rituelle. Grace qui disparait aussitot au profit de la violence de l’assaut. Un
des combats voit s’affronter deux adolescents, un petit grassouillet et un
autre plus vaillant. La foule rie de bon coeur. Quand le petit gros commencera
a faire son cinema, la meme foule riera a larmes. En effet, a chaque assaut,
conscient de son inferiorite physique il debordera d’enthousiasme et foncera
tel un damne sur son adversaire decontenance, pensant faire une bouchee de pain
de ce bout de gras. Il frappe, frappe aveuglement sans arret, avancant
toujours. Lorsqu’il s’interromp, il entame une danse qui tient plus du
dehanchement de boite de nuit que de la danse rituelle. Tout le omnde est plie.
Un vrai petit bouffon.
En rentrant je degusterai un
delicieux filet de thon frais grille avec de petits legumes. Puis je materai Die Hard 4 en DVD pirate d’excellent
qualite. Pour une fois l’Amerique toute electronifiee voit ses rouages
totalement bloques, givres, aneantis, par une cyber-attaque sur ses systemes
informatiques. Ca commence par le controle des feux de circulation et de
surveillance electronique, ca continue par l’alimentation en energie pour finir
par une menace sur une centrale nucleaire. Alors certes on verra beaucoup
d’uniformes en tout genre s’agiter frenetiquement mais sans beaucoup
d’efficacite car aveugles par le manque de donnees informatiques, de reseau de
telecommunication, ils sont impuissants devant les hackers terroristes
puissamment equipes et armes. Pour une fois les mercenaries violents et decides
a eliminer tout obstacle sur leur passage seront de nationalite….francaise ! Ca
demenage sec.
Allez je me relance dans
“Les freres Karamasov” (je ne crains pas les contrastes) avant d’aller envoyer le blog depuis le Reef.