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Le blog de PEB
2 décembre 2022

La plus belle surprise de ce festival (en film Indo)

Vendredi, avant-dernier jour. Déjà une part de nostalgie.

Deux films au programme car Riskya (du Festival Documentaire) nous invite Philip et moi chez un se des potes qui fait d’excellentes pizzas vers 17 heures. Fransis Pizza.

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Le premier, une excellent surprise « The tone wheels », nous entraine dans une banlieue de Jakarta à la suite d’une petite troupe de musicien des rues qui animent les quartiers, les croisements ou les embouteillages avec leur cariole portant la sonorisation, deux guitares, une flûte et des percussions. La femme du proprio du chariot pousse la chansonnette traditionnelle et la fille fait la quête dans les alentours. C’est sous forme de documentaire et le réalisateur nous plonge dans les bas-fonds en ébullition de Jakarta. Mais ce n’est jamais glauque, car après les avoir suivis au gré de leurs errances (un bon quart d’heure histoire de placer l’histoire), l’un des gars a l’idée d’enregistrer un petit CD chez un vieux pote musicien qui a un « studio » chez lui. Tout ce petit monde est extrêmement pauvre et vit d’expédients, le proprio du studio aussi. Ledit studio est un taudis dans le fond d’une venelle l’équipement minimaliste et sans âge mais le gars touche sa bille en technique d’enregistrement et petit à petit leur rêve prend forme, avec mille difficultés : trouver une chanteuse pour interpréter un certain répertoire, nous les suivons alors à trainer dans des mariages à la recherche de la perle rare, la voix qu’il leur faut, car ils ont beau être pauvres, ils n’en sont pas moins exigeants en matière de qualité musicale. Puis une fois la voie trouvée, la toute jeune fille de 17 ou 18 ans doit subir de nombreuses répétions pour poser sa voix en rythme (le technicien édenté est génial). Ce n’est plus un documentaire mais une œuvre de fiction, une histoire racontée par des non professionnels avec leurs propres dialogues (loin d’être absurdes), où l’on sent une forte cohésion du groupe, une passion pour cette forme de musique, leur dévouement au petit groupe amateur et fauché. Jusqu’au jour où l’ordinateur du technicien plante et il a beau farfouiller dans tous les recoins, ventilateurs, circuits, il ne trouve pas la panne. Vient le sauveur, un producteur de chanson traditionnelle accepte de les accueillir une journée dans son studio professionnel car il croit dans les qualités de ce groupe. Et là, nos 5 compères vivent leur rêve en travaillant plusieurs heures sous la férule de ce professionnel, ils voient enfin leurs efforts récompensés. On ne sait pas si ce disque rencontrera ou pas un petit succès, ils ont été au bout de leur rêve et le spectateur en sort ému. Superbe !

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Le second film de la journée se nomme « The history of untellable tales », et effectivement c’est inracontable. Magnifique défilé d’images oniriques sur les légendes javanaises de l’époque Hindouiste qui hante la société javanaise d’aujourd’hui. Esthétiquement très beau mais totalement inadapté à un public européen. J’ai bien vu les métaphores mais il me manque les codes pour les comprendre à leur pleine valeur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2022-12-02 Jaff Riskya et Philip

Heureusement que le sympathique dîner avec mes deux compères et la pizza délicieuse de l’ami de Riskya (par ailleurs réalisateur d’un court métrage que j’ai bien aimé au FFD et sur lequel j’ai posé la question de la boite à photos). Très sympa. Le restaurant est au diable vauvert sur les pentes du volcan Merapi mais nous étions les seuls, le restaurant honorant une commande de 60 pizzas pour une maison de production faisant une soirée en ville pour ses invités. Soirée VIP entre nous. Je suis ravi d’avoir rencontré ces deux-là.

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