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Le blog de PEB
11 mars 2009

Long chapitre : 8 jours a Bali avec toute la smala (des photos ? un peu plus tous les jours, patience et longueur de temps...)

P1040895DSC01440 Nous voila donc tous revenus d’un formidable séjour à Bali. Je vais vous en conter le menu. Rien de bien extravagant.

Aller à Bali en voiture relève tout de même de l’expédition surtout quand on emporte comme passagers, Made et sa femme Nyoman, leurs deux enfants, la soeur de Made, Ani, sa fille et un jeune ami de Yogyakarta qui séjourne chez moi. Heureusement que la voiture est grande et confortable, tous les sièges ont été déployés, il ne reste guère de place pour les bagages. Qu’est ce que ça va être au retour après nos séances d’emplettes.

Nous voilà donc partis de bon matin pour attraper un ferry pas trop tard. La mer semble calme (vue de la maison). L1010768La route prend environ une heure et demie pour arriver au port de Lembar, point de départ de tous les ferrys. Un slogan, « We are the road of Indonesia », en effet, les ferrys assurent d’île en île un pont continu qu’empruntent nombre camions et bus pour transporter passagers et marchandises. Un ferry toutes les heures à peu près. La traversée dure quatre à cinq heures selon la mer et le vent. Un très fort courant règne dans le passage qui sépare Bali de Lombok. Il n’y a qu’un terminal à chaque port (le second semble en éternelle réparation) donc si un ferry est dejà à quai pour embarquer ou débarquer des passagers il faut attendre en mer. C’est ce que nous ferons a l’aller comme au retour. Le bateau est assez vétuste mais les ponts extérieurs disposent de larges espaces aérés aménagés de bancs de bois ou encore une salle intérieure au sol jonche de matelas où chacun peu s’allonger. L1010777? Le nôtre est en bien meilleur état que certains voisins qui s’apprêtent à appareiller. Pas désagréable du tout.

Et puis la notion de temps reprend toute sa valeur, on quitte un île pour en accoster une autre. Les côtes s’éloignent, l’univers familier a le temps de laisser la place à la découverte (pour moi) et à l’enthousiasme du retour au pays pour Made, sa femme et les enfants.

A bord, nous mangerons des petits plats proposés par des vendeurs ambulants dans des barquettes plastique. Et le temps passera à ecouter de la musique, à lire « Les Chouans » de Balzac, et regarder la côte Ouest de Lombok dont je découvre les plages de sable blanc, ça a l’air pas mal il faudra que j’aille voir par là-bas.

L1010770A peine débarqués, le policier balinais en charge de l’immigration essaie de soutirer de l’argent à Made car il conduit une voiture immatriculée à Lombok (vieille rivalite). Made expliquera qu’il est balinais et va a une cérémonie de famille et le placide fonctionnaire nous laissera passer sans dommage.

Arrivés dans la campagne près de Gianyar, nous laisserons Made à la joie des retrouvailles familiales, débarquer les nombreux cadeaux qu’ils apportent à la famille, et nous filerons (avec Made au volant) jusqu’a Ubud, à 30 minutes de route pour trouver un petit hôtel recommandé par Nicolas. Hélas l’hôtel est plein (eh oui, même en saison « morte » Ubud reste très populaire), nous irons vers le Artini 2 vendu comme un peu plus « luxueux » mais bon, sans grand charme, un peu coincé au fond d’un vallon, DSC01054une salle de bains à la propreté douteuse, sans tapis de bain pour la sortie d’une baignoire sans rideau. Bon, le jardin est charmant et l’hôtel est situé en plein centre d’Ubud, c’est déjà cela car nous avons renvoyé Made à sa famille et marcherons à pied. Flanneries dans les rues d’Ubud remplies de commerces en tout genre y compris un boutique « Dolce & Gabanna » ne vendant que des copies de vêtements et accessoires de marque. Il y a du boulot pour les chasseurs de copies. Bon resto pour le premier soir avec carte originale de produits « fusion » méditérannéens et asiatiques (houmos et plats à base de semoule couscous). Pluie battante sur le chemin du retour, parapluies oubliés, taxi obligatoire qui taxe un max pour faire 500 mètres. C’est ça aussi les villes touristiques mais Ubud garde son charme tout de même.

Nous déambulerons, le lendemain matin, dans les ruelles du village, visitant la maison Lempad, un sculpteur connu dans les annes 20, dans la cour de laquelle trônent deux statues d’aristocrates balinais de toute beauté. DSC01069Hélas les boutiques de sculptures autour d’Ubud regorgent de buddhas et divinités hindoues mais nulle trace de ce superbe couple en pied. Dommage. Lorsque je demanderai à des sculpteurs s’ils connaissent cette statue que je leur montre sur mon appareil photo, ils me repondront par la négative. Pour leur plus célèbre sculpteur c’est un comble ! Un peu plus loin, après le café Lotus où nous nous arrêterons boire un thé glacé bienvenu (car il fait chaud dans la journée), nous visiterons le Palais de l’ancien roi d’Ubud dont la famille réside encore dans quelques pavillons isolés.

Un serviteur nous fera passer, moyennant pourboire, par une porte dérobée pour entrer dans les pavillons privés, joliment disposés

DSC01073

dans un jardin luxuriant en plein centre du bourg.

Chaque pavillon est richement orné de plafonds de bois doré, de fauteuils moelleux à la mode coloniale et de délicieuses statuettes de bois finement sculptées. Très beau.

Petit tour aussi par l’inévitable marché d’Ubud où on trouve de tout mais où je ne trouverai pas mes « menus », ces sortes de portes documents en fibre naturelle que l’on trouve dans tous les hôtels ou pensions pour présenter les menus du jour, je ne sais pas où ils les font fabriquer. J’achèterai finalement un album photo qui finira comme menu.

DSC01085Made viendra nous chercher vers midi pour sortir faire un petit tour dans la région. Nous descendrons les marches qui mènent aux monuments royaux de Gunung Kawi, au fond d’une vallée encaissée, entourée de rizières en eau magnifiques. Une forte averse nous fera nous abriter sous les pentes d’un petit temple.

Puis nous filerons vers la temple de Tirta Empul, le temple des eaux les plus sacrées de Bali où -coup de chance- de nombreux fidèles viennent se purifier de leurs fautes.

DSC01106Ils entrent dans le bassin avec force offrandes et une fois déposées sur le bord de la gargouille ils s’aspergent la tête et le corps en s’immergeant plusieurs fois. L’eau n’est pas bien chaude et ils pratiquent cette cérémonie de purification très sérieusement sans trop se préoccuper des quelques touristes qui rôdent. Toujours très émouvant.

Le second soir, j’ai decidé de prendre contact avec Jonson, mom ancien butler du Begawan Giri que j’avais trouvé très sympathique et qui connaissait Bali par coeur. Nous l’avons donc invité à manger au Wayan’s, un restaurant délicieux dont les tables basses sont réparties dans des pavillons isolés dans un grand jardin tropical. Très agréable. Il est toujours aussi drôle et sympathique, nous avons passé une fort bonne soirée.

DSC01130Le lendemain matin nous partirons à la chasse aux bonnes adresses de meubles et objets de décoration dans l’espoir secret d’avoir à éviter d’aller jusqu’a la zone sud, maudite à mes yeux, de Seminyak où sont concentrés tous les magasins de décoration. Une grande route au sud d’Ubud est bordée de nombreux ateliers d’artisans ou d’importateurs de meubles. Je recueillerai consciencieusement des cartes de visite en notant ce que je repère chez chacun d’eux. Les prix sont sensiblement moins élevés que sur Sengiggi et identiques aux prix que j’ai déjà relevés sur internet à Jepara. Tout vient de là-bas d’ailleurs, seule la finition est opérée par les artisans locaux. C’est du moins ce que les commerçants honnêtes avouent après quelques échanges. DSC01132Pleins de bonnes adresses mais pas une seule boutique de luminaires où je cherche désespérément les appliques qui doivent éclairer les miroirs des salles de bains. En revanche je trouverai de bonnes adresse de moustiquaires tout à fait charmantes, bien mieux finies que les moustiquaires faites sur mesure à Lombok qui m’ont coûté une fortune. C’est toujours bon de comparer qualité et prix d’une île à l’autre et je suis assez surpris par les prix bas pratiqués ici. Ailleurs de jolies sculptures venant de Timor. Encore plus loin des collections de vieilles (?) portes ou de meubles vieillis. Je remènerai deux statuettes de personnages assis et une jolie tête de bouddha peint en blanc. La boutique vient de recevoir un carton plein d’une cinquantaine de pièces « anciennes ». Je quémande à la vendeuse (une petite vieille charmante) la possibilité d’en acheter une seule, elles sont, hélas, toutes vendues car c’est une commande qui vient d’arriver pour un revendeur de ....Seminyak. Finalement, après avoir dérangé la proprio qui est en train de prier, elle me cède à très vil pris ce bout de bois sculpté DSC01127car l’artisan se dépêchera de fabriquer une « nouvelle tête ancienne » pour honorer la commande avant la fin de l’après-midi. Les affaires sont les affaires. Plus loin encore de jolies maisons de bois prêtes a être déménagées ou de jolis meubles en bois sculptés. Bref partout du joli, du chic, de l’élégant. Peu de fautes de goût. On sent que les décorateurs de tous les pays ont nettement élevé le niveau de l’offre. Je reviendrai faire mes emplettes bien que je n’ai pas besoin de grand chose mais un petit meuble bas par-ci, une table chevet par-la et hop, le tour sera joué.

DSC01150Fin de journee harassante, nous déciderons de tenter notre chance en nous éloignant de Ubud et trouver dans les collines de Sidemen les adresses charmantes que j’ai trouvée ou que l’on ma donnée. Sur la route, à Gianyar, la grande ville industrieuse du Sud-Est (d’ou sont originaires les familles de Made et Nyoman) nous verrons, sur l’étalage d’un petit warung, un délicieux babi guling attendant le chaland. Nous serons ce chaland les papilles attirées par l’odeur apétissante du cochon grillé et nous nous régalerons assis sur des bancs de bois et les assiettes posées sur une toile cirée à carreaux. DSC01174Simple et succulent. Dans l’arrière pays de Gianyar, après avoir dépassé KlungKung, la route offre le choix de continuer sur la côte vers Candi Desa et ses hôtels touristiques sur une côte rocheuse (c’est un trip) ou s’enfoncer dans les terres vers Sidemen, Iseh et les rizières en terrasses sur les pentes du Mont Agung. La route est somptueuse et l’arrivée sur Sidemen réserve toujours de beaux points de vue. Nous trouverons l’hotel recommandé par le Routard mais hélas les meilleures chambres sont déjà occupées, en revanche, ils proposent d’autres chambres bon marche plus éloignées de l’hôtel, dans les rizières. DSC01177Essayons toujours. Nous continuons la route, devancé par un guide en mobylette, et arrivons dans un endroit assez magique, isolé, calme, où se dressent plusieurs petite maisons de bois, certaines privées (ils ont su choisir leur endroit ceux-là) et deux autres appartiennent à l’hotel. C’est juste ma-gni-fi-que ! Le dîner et le petit-déjeuner sont compris dans le prix de location de la petite maison qui dispose d’un salon, d’une cuisine et d’une salle de bains au rez de chaussée et d’une vaste chambre avec terrasse à l’étage. Simple et naturel, s’intégrant parfaitement dans la nature et ouvrant sur des rizières en espaliers de tous les cotés. En toile de fond, les reliefs du volcan sacré Agung. Unique. Une adresse à retenir où nous déciderons de passer deux nuits. DSC01189Le lendemain matin petit-déjeuner devant l’Agung au soleil levant. Il y a une réservation dans cette villa donc on nous dirigera vers une autre petite villa toute aussi mignonne (mais plus étriquée) toujours sur les rizières.

Le lendemain matin nous en profiterons pour aller faire un tour dans la région de Sidemen. D’abord dans les abords immédiats de nos maisons pour voir les autres maisons d’hôtes disponibles. Ce sont souvent des maisons construites par des occidentaux et louées à la journee par un gars qui les entretient à l’année. Nous passerons la matinée, avec Made, à arpenter à pied et en voiture, les chemins de l’immédiate région. Puis nous nous dirigerons vers le trés beau temple de DSC01222Tirta Gangga à l’Est de KlungKung. Je ne le connais pas et ce n’est pas une petite averse qui nous empêchera de visiter ce magnifique palais d’eau construit à flanc de volcan, disposant harmonieusement tours et kiosques de prière sur des lacs de nénuphars ou de lotus en fleur. Un grand bassin d’eaux sulfureuses chaudes sert de bassin olympique à une école et un professeur qui apprend à ses élèves à nager. Surplombant ce temple, on aperçoit des bâtiments dans la forêt, c’est un hôtel discret et assez luxueux dont la villa principale donne....sur le temple. Voila donc la vue quasiment depuis la chambre. Ouf ! Et encore ciel couvert un peu plombé après l’averse. C’est magnifique et serein. Encore une adresse à retenir meme si c’est assez cher, la vue est unique. Retour à Sidemen (où nous logeons une seconde nuit) par les petits routes et villages du centre (Sibetan, Putung, Iseh) où les points de vue à chaque tournant sont époustouflants. Parfois la carte détaillée que j’ai emportée mentionne un « point de vue » nous irons nous perdre dans les villages au bout de routes défoncées et, en effet, un vague hôtel abandonné reserve un point de vue sur l’ensemble de la plaine jusqu’a la mer assez impressionnant. Voilà encore des coins à explorer à nouveau.

DSC01269Nouvelle soirée tranquille, avec un petit verre d’Arak local acheté en route, dans un hameau, par Made qui n’en perd pas une, mélangé avec du miel et du jus d’orange, hummmm. Un peu bobo la tête le lendemain mais bonne soirée. Cependant, le lendemain il nous faut assurer car c’est la fête au village. Dans la famille de Made on a decidé de reconstruire et d’aggrandir le temple familial. Des améliorations ont donc été apportées et une cérémonie officielle de purification a lieu en présence de toutes la famille et des amis proches. Ca fait un sacré monde. DSC01263Made nous avait prévenu que la cérémonie commencait à huit heures donc départ impératif de la villa à sept, donc lever à six et demie.... Finalement, sans prévenir il arrivera sur le coup de 9h30, la gueule enfarinée en disant que la cérémonie n’était pas prête donc il n’a pas jugé bon de venir nous chercher. Sympa. Il n’a guère le sens des réalités le brave Made.

Comme toujours dans les cérémonies balinaises, les couleurs des costumes, des offrandes, des arrangements d’autels, des officiants, sont flatteurs pour l’oeil (et l’objectif).

Une officiante très sérieuse (et peu souriante) manipule force encens et grimoires face aux autels des ancêtres, DSC01375se coiffe d’une haute couronne constellée d’étoiles, se pare de lourds colliers de bijoux, agite une clochette et psalmodie des paroles magiques.

Pendant ce temps un maiître de cérémonie très appliqué fait intervenir les différents participants dans l’ordre d’importance selon chaque étape de la cérémonie. Le père et les frères et soeurs de Made d’abord, puis les hommes de la famille puis les femmes de la famille. Ani, devenue musulmane en épousant Akhmad n’a pas oublié les gestes traditionnels de son enfance et participera activement à la cérémonie dans la bonne humeur. Puis on vide les anciennes offrandes usées des autels des ancêtres, les frères et soeurs miment une espèce de danse agitée autour de ces déchets pour éloigner les mauvais esprits, puis on brûle ces restes pour aller, en procession garnir les autels de nouvelles offrandes. DSC01299Cela prendra bien toute la matinée et la chaleur n’est pas absente du décor. Tout le monde se réfugie tour à tour à l’ombre.

Forcément, ce genre de cérémonie rassemblant toute la famille on me demande de prendre en photo les oncles et neveux et de leur envoyer des tirages, ce que je ferai dès mon retour. Je serai presenté comme le patron de Made à toute la famille, donc grand respect. Made et Nyoman ont revêtu leurs costumes traditionnels, ils sont magnifiques. Les enfants sont aux anges de retrouver leurs cousines et de tant d’agitation. DSC01322Le père a une vraie belle gueule de vieillard et des mains de travailleur. Le déjeuner simple, copieux et épice sera servi à l’issue de la cérémonie sur le coup des 14 heures après que la famille proche se soit une dernière fois recueillie devant les hotels.

DSC01385Pendant cette cérémonie un jeune frère profitera de la présence d’un prêtre pour pratiquer la cérémonie du « potong rambut » (coupe de cheveux) ou le prêtre après multe purifications à l’eau et aux herbes sacrées, coupe une mèche de cheveux a ces jeunes enfants (6/7 ans environ) qui leur garantira une vie meilleure, leur promettra une bienheureuse croissance et un passage a l’adolescence sans encombres. Tout celà est très joyeux. Il y a ainsi une cérémonie pour chaque étape de la vie de l’enfant. En fait, la famille remercie les dieux que l’enfant soit encore en vie. Une belle fête de famille toute simple.

DSC01396Pour laisser Made se reposer et aider sa famille à nettoyer et ranger un peu tout le bordel, je demanderai à Ani, sa soeur, de nous trouver un chauffeur qui pourra rester un ou deux jours avec nous, le temps de descendre à Seminyak faire des emplettes et de repasser chercher la smala avant de prendre le bateau, c’est sur la route. Elle nous trouvera, après consultation, un jeune gars sympa (mais pas très bon conducteur) qui fera ce qu’il pourra mais qui nous mènera à bon port avec un sérieux accompli. Puisque la fête est finie, nous bousculons notre programme (je pensais dormir à Ubud et ne partir que le lendemain pour le Sud), nous prendrons la route pour Canggu directement ou je pense trouver des hôtels simples (le Tugu est magnifique mais plus dans mes prix Aurelien) pour être près de Kerobokan (les meubles et la déco conseillés par la décoratrice balinaise du Novotel) et Seminyak (petits objets variés).

DSC01289Dès qu’on va dans le Sud, près de Denpasar, on tombe alors sur de vastes quatre voies encombrées d’une multitude de véhicules, de la circulation dans tous les sens, du bruit et de la pollution en veux tu en voilà. Et cela dure jusqu’à Canggu sans discontinuer, même si les routes sont plus petites. Je ferme les yeux pour me rappeler les rizières de Sidemen, et me rappeller les odeurs de la campagne, ça aide ! A Canggu (qui a bien changé), nous tournerons, nous nous arrêterons à de multiples reprises dans des complexes hôteliers ou de villas privées, plantées entre quatre hauts murs dans des rizières, sans vue sur lesdites rizières. Cette région est ravagée par la peste touristique et immobilière, le moindre centimètre carré de rizière est accaparé par des promoteurs immobiliers qui vendent le luxe « au coeur de la nature » alors que les complexes sont entourés de hauts murs et que les villas sont assez petites. Je ne parle pas des prix....Ecoeurant. Le temps passe, la nuit tombe et je m’énerve un peu de trouver cette region autrefois si calme, devenue une réserve à resorts de luxe pour primates migrants. Grrr. Nous trouverons finalement un hôtel simple et confortable (Taman Lumbung) à un prix raisonnable, juste pour dormir ce sera parfait. Car le lendemain matin je sais que mon calvaire n’est pas fini.

Les rues de Seminyak sont étroites et les voitures et mobylettes nombreuses. S’arrêter pour voir une boutique relève du sport dangereux ou de l’assurance tous risques.

DSC01294Notre chauffeur passera nous prendre dès 8 heures, il a couché dans la voiture, ca se sent....

J’ai quelques adresses (près de la prison de Denpasar à Kerobokan), nous trainerons dans ce coin, dans toutes les petites rues, à pied ou en voiture et finirons par trouver de belles appliques en tissu-papier. Pas de stock, je les commanderai (enfin j’y reviendrai en fin de journée après avoir tourné-viré en vain). En revanche à Kerobokan, plein de bonnes petites boutiques de réfection de vieux meubles, de fabrication d’objets, de miroirs etc. Une caverne d’Ali Baba, et encore je ne connais pas les « bonnes adresses ».

Nous ferons un tour au Carrefour de Denpasar où nous trouverons quelques bons vins, mais étrangement de rayon des produits importés est assez démuni. Je ne trouverais pas, faute de pouvoir se garer près du supermarché Bintang la magasin de vins conseillé par Gregory de Bali Autrement (il aime trop le vin pour ne pas avoir une bonne adresse). Pas de place sur le parking, pas une place a un kilomètre à la ronde. Du monde partout, il fait chaud, ça klaxonne dès qu’on s’arrête, énervant, stressant quoi. Je ne comprends pas comment on peut faire 15 heures d’avion pour se retrouver ici dans cet enfer. Allez retournons à Kerobokan commander mes appliques et ...fuyons !

DSC01420Nous decidons de retourner dormir à Ubud puisque nous sommes en fin d’après midi. Nous ferons étape dans la fraîcheur d’Ubud dans un charmant petit hôtel recommandé par Jonson, le Tunjung Mas, moins cher que l’Astari et nettement plus chic et mieux tenu. Le soir dîner dans l’inénarrable Nury’s Warung où l’on sert de copieuses portions de saucisses grillées ou de spare-ribs accompagnées de grosses frites et d’une Margharita de rêve. Le chauffeur nous attendra pour nous ramener, titubants, à l’hôtel.

Le lendemain, comme nous ne sommes restés qu’une journee dans le Sud, nous décidons de pousser jusqu’au lac Bratan et le superbe Pura Ulun Danau Bratan, un petit temple posé sur l’eau. Je l’avais visité en été il y a quelques années, mais en saison verte, le niveau de l’eau montant, le temple donne l’impression d’être posé sur la calme surface du lac paisible, le lac de la caldera du volcan situé à 800 mètres d’altitude.

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Coup de chance, c’est un jour de cérémonie et de nombreux fidèles défileront sur les pierres en équilibre aux abords du temples pour y déposer leurs offrandes. Sur le chemin du retour nous achèterons des fraises car sur les pentes de ce volcan, la terre est plus sèche et la température nettement plus fraîche. Les légumes y poussent abondamment. La vanille y est moins chère que celle achetée à Ubud. Tant pis, les crèmes au lait seront délicieuses de toute façon.

Retour vers Ubud par les petites routes de Jatiluwih et ses rizieres impressionnantes de régularité, un vrai tableau de maitre. Ici encore les points de vues dans les valllées sont sompteux, ça me guérit rapidement de Seminyak. Puis direction Ubud pour rejoindre par les petites routes de campagne (hélas le chauffeur connaît bien mal son île et ne prendra pas les plus charmantes autour d’Ubud) pour KlungKung et retour à DSC01434Sidemen, où, après coup de téléphone, notre villa préférée est disponible. Le garçon qui nous accueille et servira le dîner est ravi de nous revoir, presque sitot partis. A nouveau nos apprécierons la beauté des paysages qui nous entourent même si ce jour là le Mont Agung restera invisible à cause du plafond bas.

Dernier jour, dernier petit-déjeuner, le Mont Agung se dévoilera et la lumière sera magnifique pour nous laisser un dernier bon souvenir de cet endroit magique.

Retour à Gianyar pour récupérer Made et toute la smala, les bagages (entre mes achats et leurs emplettes la voiture est bien chargée) ; le départ est toujours un instant un peu déchirant car ils ont passé quelques jours immergés dans leur culture et ils vont retourner au taf, chez les voisins de Lombok pas toujours appréciés. Mais bon, ils ne sont pas malheureux chez moi.

DSC01444Arrivés au port de Padang Bai, à une heure de route, nous verrons le ferry en partance bien plein de camions, voitures et bus. Même s’il est moins rutilant que celui de l’aller il a le mérite d’être sur place et de nous éviter une heure d’attente. Après quelques palabres la voiture se faufilera pile poil à l’arrière et le battant de la passerelle se rabattra à quelques centimètres du pare-choc. Nous embarquerons pour le voyage du retour. La mer est plus formée mais la traversée se fera sans encombre et avec toujours autant de plaisir. A Lembar, même attente d’un ponton disponible alors que la traversée a été plus courte.

Sur le chemin du retour je m’interroge sur les premières impressions que peuvent avoir des touristes fraîchement débarqués de Bali en arpentant les routes de Lombok. Pas évident.

DSC01389Je suis content de me retrouver chez moi, d’autant qu’il le fallait car un journaliste de « Randonner à cheval » vient passer quelques jours, avec sa femme, pour faire un article sur la randonnée en Indonésie. Je suis ravi, cela fera connaître la beauté des paysages et la variété des ballades que l’on peut faire ici à cheval. Il a eu l’air de beaucoup apprécier son séjour (puisqu’il l’a prolongé), la qualité de chevaux et des équipements et la variété des ballades. Il a eu la gentillesse de montrer au jeune Eka comment limer les sabots d’un cheval, le bon mouvement des mains, la bonne posture des genoux et des pieds, la bonne approche du jaret du cheval et de son sabot. Comme il écrit aussi des revues techniques ou pédagogiques sur le cheval (mais aussi des romans pour adolescents) il en connait un sacré rayon et est plein de ressources et de bons conseils. J’ai passé quatre jours très agréables et nous avons beaucouop bavardé à bâtons rompus lors de nos ballades à cheval au petit matin dans les collines et les rizières.

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