Une saillie
Ce matin, j’entends les chevaux bien excités en bas, henissant à tout va. Napsou est-elle en chaleur ? André, qui connaît bien les chevaux dit qu’on peut les « marier ». Allez, je descend. En effet, contrairement à la dernière tentative involontaire ou la jeune jument refusait catégoriquement à coups de pied les honneurs de Sinyo (trop lourd, trop vulgaire, trop entreprenant ? que sais-je), la belle et calme jument du Surf Camp semble prête à accueillir la saillie (et pas verbale celle-là) de Pangeran, mon bel étalon. Quelques travaux d’approche pour voir si leurs caractères sont compatibles. La jument signifie à son partenaire qu’elle est prête en se retournant, présentant sa croupe, la vulve frémissante et attendant patiemment l’instant fatal.
Pangeran étant plus que consentant également, le « mariage » peut avoir lieu. C’est qu’il ne faut pas se tromper, la période de fertilité ne dure que 5 jours et cela a commencé visiblement hier 24 janvier. C’est bon à savoir si cela ne fonctionne pas ce coup-ci on pourra recommencer dans 21 jours (donc 29 janvier plus 21 jours, soit le 19 fevrier).
Hossein tiendra la jument et André mènera Pangeran, puis lorsqu’il est prêt lâchera la prise de longe pour aider son sexe vaillant et tendu à pénétrer la jument, eh oui, à la main comme tout le monde. Cela dure quelques instants, répand des litres de sperme, les spectateurs rient et sont contents de voir que le « mariage » fonctionne. Il nous reste à attendre si la fécondation a bien eu lieu.
Nous recommencerons le manège trois fois, patientant que Pangeran reprenne des forces. Il profite de ces instants pour manifester sa joie en pourléchant copieusement sa partenaire (chose rare en temps normal), et comme un bon mâle repus qui s’étire, levant haut la tête, il montre largement sa gencive, un sourire de satisfaction ? Un beau moment de nature.