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Le blog de PEB
27 octobre 2007

Belles lumieres

Sunset_Serenting_6Vendredi 26 octobre

La photo illustre bien le titre de cette sublime randonnee.

Alors que je suis en train de petit-déjeuner, un monsieur d’un certain âge que je ne connais pas se pointe à l’horizon du bungalow que j’habite. Je l’invite à s’asseoir, comme c’est la tradition. Toujours selon l’usage, il ne vient pas tout de suite au but de sa visite. Pourtant il ne vient pas là par hasard. En tant qu’étranger, il m’est pourtant difficile de deviser de la pluie (il n’y en a pas de toute façon) et du beau temps. Je ne connais guère de gossip sur le village donc pas grand chose à se dire. C’est lui qui rompra la glace en m’ouvrant les yeux. « Il y a des problèmes d’eau ». ça c’est clair car je n’en ai, sur mon terrain, que très épisodiquement alors que j’ai payé assez cher la connexion à la canalisation gouvernementale. Soudain, tout s’éclaire, c’est l’émissaire envoyé par Zitoun pour proposer de creuser un puits sur mon terrain. Au mot « sumur », je pense à eau saumâtre, en fait il s’agit du mot Indonésien pour désigner un puits. Nous pouvons aller entrer dans le vif du sujet. Crois-il qu’il a de l’eau ? A quelle profondeur ? Combien de temps prendraient les travaux ? Et mille autres questions. Il apporte des réponses assez précises à toutes puisqu’il habite à 500 mètres et qu’il a lui-même creusé un puits de 5 mètres chez lui, du même côté de la route, sur la même configuration de terrain. Nous devrions arriver à creuser un tel puits pour, au moins, arroser et disposer d’assez d’eau pour les travaux. C’est une bonne solution. Mais, quand je multiplie le prix de chaque ouvrier, le nombre de jours, et le nombre d’ouvriers, ma calculette trouve un résultat plus important que celui qu’il m’annonce. Nicholas m’avait prévenu, il est difficile de leur faire annoncer un prix avant le début des travaux. Sans lui révéler le résultat de ma calculette, j’insiste bien sur le fait que je ne paierai pas plus de temps pour un puits fait en 15 jours.

Une fois parti (je me demandais bien comment lui faire comprendre que la discussion était close), je téléphonerai à Lalu pour lui demander conseil et parler aussi d’autres choses sur le programme des semaines futures. Je voudrais terminer la construction de la citerne (elle n’a pas de couverture), celle aussi des filtres en amont de la citerne. Je lui reparle du rôle de l’architecte que je trouve bien absent et inactif ces temps-ci, je lui redis que je suis prêt à payer quelqu’un pour ses conseils par pour ne rien faire (et il ne sait pas faire grand chose en matière de technique de construction). Il me propose un planning où, dès lundi, les embrasures des portes et fenêtres achevées, il mettre l’équipe d’Apoun à la construction de la couverture de la citerne. Nous pourrons ainsi commencer la seconde phase de la construction de la maison principale (murs, portes et fenêtres et toit) dès la citerne achevée. Avant que ne tombent les premières pluies, je préfère disposer d’une citerne en état de fonctionner. En même temps c’est difficile d’imaginer la pluie alors que je n’ai pas vue la couleur d’un nuage depuis quelques jours, le ciel est désespérément bleu. Je vais d’ailleurs noter scrupuleusement sur le site Internet que je suis en train de faire fabriquer les caractéristiques de chaque saison ou de chaque moi avec ses avantages et ses inconvénients.
Puis à 11 heures arrivera l’équipe de choc de Sarah (ses sœurs, belles-sœurs et cousines) pour le nettoyage de fond en comble de la masure. C’est parfait à chaque fois qu’elles viennent. Après-midi tranquille à part quelques gamins qui s’amusent à sauter le mur devant chez moi et s’essayer à un anglais approximatif. Ils sont marrants, je ne dis rien, ils écoutent la musique en se dandinant, jusqu’au moment où l’un d’eux entre précipitamment à l’intérieur et ressort avec une poignée de crackers dans la main. Ce n’est rien, c’est juste le principe de voler qui me fait chier. J’engueule ceux qui restent qui s’éparpillent comme des étourneaux. Henky sera sur place dans les 5 minutes pour savoir ce qui s’est passé. Je lui explique, il n’est pas content et s’en va sur la plage expliquer aux gamins qui restent et qui ne sont même pas venus chez moi deux ou trois mots d’engueulade.

Sunset_Serenting_1Le soir, la balade sera fabuleuse. D’abord parce que le temps s’y prête, il a fait une journée splendide, sans nuage et le soleil a pris une courbe qui lui permet de plonger dans la mer et non plus derrière les collines.

En tous cas depuis le promontoire qui domine la plage de Serenting où nous sommes déjà allés l’autre jour. Mais aujourd’hui la lumière est plus belle encore. Avant de partir nous avons regardé avec Eric (et les enfants) les photos des promenades précédentes et j’ai commenté les erreurs et conseils. Il pige vite, il a le sens des angles. Le seul problème c’est qu’il n’est pas très bien coordonné et il bouge souvent l’appareil en même temps qu’il appuie sur le déclencheur.


Sunset_Serenting_2Dans le tas (il en prend une centaine à chaque fois), il y en a toujours une dizaine de bonnes. Aujourd’hui, plus que la moyenne il y en a pas mal.

Le site Internet et la plaquette « Chevaux à Kuta » vont êtres tout à fait superbes avec ces photos.


Une fois passé le Novotel et la plage de Seger, à marée basse, avec tous les villageois, pêcheurs ou non, qui rentrent de la pêche aux petits poissons en eaux basses ou au varech (ci-contre).




Sunset_Serenting_3La récolte est bonne et la lumière superbe.














Sunset_Serenting_4Plus loin, nous passons le gué du lagon du Novotel (souvent asséché) et attaquons la grimpette de la colline qui surplombe les deux plages de Serenting à l’Est et celle de Seger à l’Ouest. De là-haut, la vue est somptueuse. Ces photos en portent témoignage.

Quel bol d’air et quelle lumière magnifique !

Le moment est magique.






Sunset_Serenting_5D’ailleurs tous les jours j’ai l’impression de vivre une chose magnifique, c’est assez exceptionnel comme impression. Tous les jours quelque chose de nouveau vient ravir mes sens et je dois avouer qu’aujourd’hui, j’ai atteint encore un sommet. Nous redescendrons à pied car la pente est assez rude pour rester sur Pangeran.

Il prendra le temps de brouter un petit peu, puis retour par le bord de la lagune en contournant l’ensemble de l’espace. Le sol est meuble et convient parfaitement à un cheval.





Sunset_Serenting_7Sunset_Serenting_9














Encore une belle journée !

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Commentaires
L
"Travailler plus pour gagner plus ou travailler moins (ou pas du tout) pour vivre mieux ?"<br /> Je ne sais pas si on peut résumer ton blog ainsi, car il n'est pas certain que tu travailles moins dans cette nouvelle aventure, mais que tu vives mieux, oui, certainement... J'ai été amusé par l'évolution de ce blog, qui évolue assez brutalement d'une vie de cinéphile parisien à une vie de chevalier sasak ;-) Il n'y a quasiment pas de transaction et je pense que ça reflète bien une envie de "tout plaquer" d'un coup, non?<br /> <br /> Je viens de dévorer (une partie!) de ton blog... c'est passionnant pour l'amoureux de Lombok. Je vais y retourner pour continuer à le lire progressivement, notamment les épisodes où tu racontes ton installation, ton permis de construire, tes premiers travaux... car moi aussi je rêve d'ouvrir une petite affaire à Lombok !! Moi aussi j'ai mon "Lalu" qui m'attend et je reviens en février pour étudier comment je peux m'associer avec lui (sachant qu'il a déjà un terrain...). Ne t'inquiète pas, je ne serai pas un concurrent, je ne m'installe pas à Kuta mais plus à l'Est et je n'y connais rien en chevaux ;-)<br /> Voilà pour la petite histoire... Bonne chance dans ce projet d'éco-tourisme qui s'insert si bien dans cette île authentique.<br /> <br /> loic<br /> <br /> PS: si tu as le temps, j'ai plein de questions à te poser mais je comprendrai que tu aies autre jour à faire actuellement...
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