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Le blog de PEB
1 août 2006

Dimanche 30 juillet au mardi 1 aout

Dimanche 30 juillet - Bulle a l'hotel et bons massages

IMG_7385Le temps s’est couvert, il fait frisquet, le plafond est bas, peu importe, la chambre (nouvelle encore) est superbe et donne sur le volcan Mérapi qu’on distingue à peine à travers les nuages. Dimanche, l’agence est fermée impossible de prévoir une voiture pour lundi pour faire une petite virée dans la campagne.

Le lundi, les nuages se sont éloignés et le Mérapi est très dégagé il fait un temps superbe, je vais négocier une petite ballade en voiture dans le coin mais ils ne vendent que des packages pour les sites incontournables. IMG_7376Tant pis ce sera pour une autre fois. Profitons de la journée, ballade dans la plantation et dans le village autour de l’hôtel, de toute manière demain matin, mon train est à 8h35 à la gare de Semarang (à deux heures de route).

Mardi 1er août – En train pour Surabaya

Décollage de l’hôtel de bonne heure (j’ai tout réglé hier soir), 6 heures pour la grande ville du Nord de l’île. Le jour se lève sur la maison coloniale, c’est superbe.

A cette heure là, la circulation est déjà intense car tout le monde va soit à l’école, soit travailler. On roule au pas sur 65 kilomètres et il nous faut bien deux heures pour les parcourir. Les entrées et sorties d’usines ou d’écoles font l’objet d’embouteillages mémorables malgré les coups de sifflets des innombrables agents de sécurité et autres fonctionnaires qui essayent de tempérer les ardeurs des minibus qui ramassent ou déposent (en s’arrêtant à peine) leurs voyageurs. Les deux roues sont toujours aussi présentes et tout le monde porte un casque.

IMG_7389La gare de Semarang ressemble à toutes les gares du monde, les trains (enfin le train) à quai ressemble plutôt à ce que nous empruntions pour aller en Grande Bretagne dans les années 70 avec SCVA Turgis (en bateau bien sûr). Des wagons sans âge et des locomotives poussives. On verra bien. Dans la gare cependant une joyeuse agitation, chacun fait ses provisions de route, des petits marchands ambulants on pris place tout le long du quai et un premier train approche, c’est celui de 8h pour Jakarta. On places de petits podiums devant les wagons pour que les voyageurs puissent monter le gros mètre qui les sépare de leurs places. Pas d’affolement, on prend son temps, puis des annonces et sirènes annoncent que les visiteurs et accompagnants doivent quitter le train, puis le temps élastique faisant son effet le chef de gare (cocu comme dans toutes les gares) agite son sifflet, son fanion et le train s’ébranle. Tranquille le train, il n’est pas arrivé.

Le mien arrive peu de temps après. Plus moderne (enfin d’aspect), il n’est composé que de wagons « Ecsekutif » comme ça se prononce, c’est à dire que vous avez droit à deux hôtesses à l’entrée, une climatisation qui glace le sang (heureusement au cours du voyage la chaleur ambiante la rendra agréable), deux fauteuils assez confortables côte à côte de chaque côté d’une allée, et au bot du wagon une grosse télévision encastrée qui va diffuser deux films américains (dont un Jackie Chan) avec le son a fond les ballons dans le wagon. Ambiance. Pas le grand luxe mais très correct (enfin moins moderne que le Corail Paris-Orléans tout de même, faut pas rêver). Bon, pas d’espace prévu pour les gros bagages dans le wagon, le porteur me le met au pied du fauteuil. 4 heures et demie de route avec le sac sous les pieds, bof. Mais pas d’autre solution, le train est bondé (6 wagons). Tout le monde s’installe et puis plus rien. Des agents ferroviaires s’agitent, on va, on vient mais le train ne part pas. Finalement, avec une heure de retard, les annonces au haut-parleur informent du départ imminent du train. C’est parti.

IMG_7396Nous ne roulons pas très vite, ce qui permet d’admirer le paysage. Le wagon tangue pas mal et fait un vacarme métallique que le son du film a du mal à couvrir (sauf les pubs qui découpent le film en rondelles de saucisson, qui sont plus fortes). En fait de paysage ce sont d’interminables champs de riz, plat comme la Beauce et couvrant toute la surface visible. Beaucoup de monde dans les champs et quelques villages de paysans le long de la voie ferrée. Rien de spectaculaire. Je me plonge dans un bouquin et finis par m’endormir. La première halte dans un petite gare me réveille, les marchands ambulants passent de wagon en wagon (à bord du train, des stewart proposent des plats chauds ou froids à la place (très chic). Un autre train "ekonomik" est arrete a cote, bonde, sans clim, heureusement je suis dans l'autre....

Finalement, nous rattrapons un peu notre retard et arrivons avec une grosse demi-heure de retard sur l’horaire. Jam karet (le temps élastique si propre aux Indonésiens). Le gars qui m’attend n’est pas plus surpris que cela. Nous allons vers l’hôtel et je lui demande de m’arrêter à un bureau de change qui proposera un taux favorable (ici il est très flexible). Nous faisons donc un petit détour. La ville est immense (la seconde d’Indonésie, 4 millions d’habitants), une circulation infernale mais de grands immeubles modernes alternent avec des galeries commerçantes imposantes. Vitrine de l’Indonésie moderne s’il en est. Nous nous arrêtons dans un petit bureau de change chinois (30% de la population car la ville a une tradition très commerçante) qui ne prend pas les travellers, la banque voisine non plus, nous poussons jusqu’à une plus grande banque d’état qui, elle, les accepte. IMG_7360Grosse banque moderne. Nombreux employés dans un open-space (majoritairement chinois). File d’attente. Zen. La fille du guichet ne reconnaît pas mas signature entre celle du traveller et celle de mon passeport. Elle n’est pas exactement pareille mais enfin il n’y a pas de doute. Je lui montre mes cartes de crédit portant la même signature. Le doute persiste. Elle fait du zèle la petite ? Elle consulte sa chef, me demande de reproduire la signature sur un bout de papier, fait des allers et retours sans fin. Je recommence une série de signatures. On dirait que je veux changer un million de dollars. Elle consulte encore. A l’arrivée elle accepte en maugréant et m’annonce un taux de change qui n’a rien à voir avec celui qui est annoncé. Alors là je ne suis pas content. Non seulement elle fait chier avec la signature mais après elle tente de m’escroquer avec le taux de change minable. Je hausse un peu le ton. Ca discute encore mais je ne laisse pas faire. Ah, mais ! On tombe d’accord sur un taux de change raisonnable et une commission pour travellers chèques. J’espère que ce ne sera pas partout pareil. J’y suis tout de même resté une heure !

L’hôtel est superbe. Le Majahapit (de la chaîne Mandarin Oriental). Une oasis de paix et de charme dans un environnement moderne. Construit en 1910, il est bâti dans une architecture coloniale typique, il a été entièrement rénové récemment. Coursives autour d’un patio et de bassins. Jolies chambres très confortables et bien climatisées (pas trop), décoration à l’anglaise (façon « Raffles » de Singapour).

Une bonne douche (il n’y avait pas d’eau chaude ce matin) et je pars pour un petit tour en ville (la vielle ville surtout avec son quartier chinois et le souk musulman) et trouver un Internet café pour vous envoyer ce  petit compte-rendu. Je ne pense pas traîner mes guêtres plus que cela, la ville n’a pas beaucoup du charme des petites villes ou de Yogya.

Selemat jalan.

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Commentaires
T
Ça va ? Tu veux qu'on t'envoie des livres par DHL à Bali, ou tu en as encore ?
Répondre
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